Frette, frette, frette. C’est ça qu’il fait au Club de golf de Lennoxville, à côté de l’Université Bishop’s, où se tiennent les sélections nationales senior pour les Championnats du monde de ski de fond. Et une Coupe Québec pour le Club nordique Mont-Sainte-Anne, dont fait partie Alexis. Les courses ont été reportées deux fois aujourd’hui, because température plus basse que -20 C. C’était le festival des cils gelés, des joues gelées, des genoux gelés et des mentons porteurs de glaçons. Même mon appareil-photo était jamé… Chapeau à tous ces athlètes, mais aussi aux coachs, farteurs, bénévoles, parents et amis qui réchauffaient l’atmosphère! La suite demain: avertissement de tempête hivernale, 35 à 45 cm de neige au programme avec du vent…
Samedi 19 janvier: distance classique
Bon, les prochaines sont biaisées: c’est mon coureur préféré, il y a en a plusieurs!
Toutes mes excuses aux parents des autres valeureux athlètes du CNMSA que mon appareil n’a pas été capable de capter… Je me reprendrai à la prochaine course!
Les Saintes, c’est beau. Vraiment beau. Je pourrais m’arrêter ici et vous montrer seulement les photos, qui valent au moins 10 000 mots. Par exemple:
On a fait la traversée depuis Saint-François, au sud-est de Grande-Terre. Deux heures de bateau et un arrêt à Marie-Galante pour déposer des passagers. C’est moins long quand on part de la pointe sud de Basse-Terre, mais il aurait fallu se rendre jusque-là en auto. Sur l’eau, c’est plus rigolo… sauf pour le petit bout de pluie torrentielle qui nous est tombé dessus. Pani pwoblem. Il y a des places couvertes et pour le reste, il suffit de se placer à la proue pendant quelques minutes quand le soleil ressort. Combiné au vent, on sèche dans le temps de dire ti-punch!
Aujourd’hui, on est allés explorer le secteur de l’Anse-à-Jacques, à Sainte-Anne: jolie petite plage, on stationne l’auto, puis on voit un sentier forestier… qu’on emprunte en gougounes. Facile au début, puis de plus en plus accidenté, avec de plus en plus de racines sur fond de pierre volcanique rugueuses, pour finir avec des cordages permettant de franchir les passages sketchy. Pensez Mestachibo au printemps. Mais ça valait la peine, on a eu droit à des points de vue magnifiques et personne ne s’est entorsé les chevilles. (Au retour, on a croisé un randonneur en grosses bottes de marche. Je pense que je sais maintenant ce que ressentent les touristes français qui attaquent le mont Albert en petits souliers chinois!)
Puis on a cassé la croûte à l’hôtel Toubana, en face du Club Med et de la plage de la Caravelle. Beau spot, belle vue, bon rosé, bon panini (chèvre, pesto, miel). Miam!
Arrêt suivant : Le Helleux, la place de surf du coin. La plage est en pierres volcaniques arrondies par le roulis des vagues. Je ne m’y allongerais pas pour faire la sieste, mais une fois dans l’eau, les vagues sont belles. Julie et Guy ont pris un cours de surf ici l’an dernier. Alexis: on viendra ensemble une bonne fois! En repartant de là, on a vu une scène cocasse: deux femmes les bras en l’air, qui cueillaient des mini pommettes en les stockant dans le bas de bikini de l’une d’elle, côté fesses. C’est sûr que quand t’as juste ton maillot de bain avec toi… J’ai pas pris de photo, vous m’excuserez.
Hier avant-midi, il pleuvait dru. On en a profité pour mettre le cap sur Le Mémorial ACTe, « un lieu dédié à la mémoire collective de l’esclavage et de la traite, ouvert sur le monde contemporain. En plus d’être directement celle des Guadeloupéens et des habitants de la Caraïbe, l’histoire de l’esclavage et de la traite négrière concerne toute l’Humanité. Offrir un lieu de mémoire et de recherche, (…) c’est s’engager à poser la question de la liberté et du vivre ensemble. En 2014, les ONG estimaient que 36 millions de personnes étaient asservies dans des conditions assimilables à l’esclavage, prouvant ainsi que les problématiques et réflexions menées par le Mémorial ACTe sont d’une incontestable actualité. » C’est beau, instructif et touchant. Et ça fait réfléchir. L’une des salle présentait quatre bustes d’esclaves portant autour du cou de lourds colliers de fer reliés par une grosse chaîne. Au nom de la prospérité économique, l’homme fait parfois de tristes choix.
Ce n’était pas une visite triste pour autant. Par exemple, l’une des installations portait sur le reggae et mettait en lumière la corrélation entre le ralentissement du tempo des tounes et l’augmentation de la consommation de canabis en Jamaïque. 😉
À notre sortie, le soleil était revenu. On s’est donc dirigés vers Sainte-Anne pour attraper un sandwich à la boulangerie et un sorbet (pour moi) ou un gelato (pour Julie et Guy) en dessert. Re-miam!
Demain, on met le cap sur Les Saintes. Deux heures de bateau, je vous en reparle!
C’est quand même spécial de s’endormir au son des grillons d’été… un 8 janvier. Vingt-quatre heures en Guadeloupe, et c’en est fini des lèvres gercées, du nez qui coule et de la peau de crocodile. Verdict: j’aime ça!
Il est une heure plus tard dans les Maritimes, mon heure de dodo est passée depuis un p’tit boutte, alors les mots ne s’enfileront plus de façon cohérente encore bien longtemps. Mais je tenais à vous montrer les paysages dont mes yeux se sont régalés aujourd’hui. On est allés à la Pointe des Châteaux. Pas de châteaux toutefois, ce sont les Capucins qui ont donné ce nom à l’endroit lorsqu’ils y ont installé leur communauté religieuse, en 1683. (C’est comme le Sentier du moulin au MSA: quelqu’un peut me dire il est où, le moulin? Ça serait pratique, parce que les touristes nous le demandent parfois.)
Anyway, la Pointe des Châteaux serait le site le plus visité de Guadeloupe. Mais bon, rien qui ressemble à une file d’attente à La Ronde un 24 juin. On a dû croiser dix personnes dans le petit sentier – praticable en gougoune – qui grimpe jusqu’à la croix de neuf tonnes plantée au sommet. De là, on peut voir Basse-Terre (l’aile gauche du papillon sur une carte de la Guadeloupe), mais aussi les îles de La Désirade, Marie-Galante et Les Saintes. C’est magnifique, mais pas sûre que j’irais nager au pied de ces falaises escarpées…
D’autres endroits se prêtent mieux à la saucette, comme la plage des Raisins clairs, en sable blond, où nous allés après dîner. (Vivaneau grillé et verre de rosé, menoum!) Le nom vient des raisiniers de bord de mer, dont les fruits ressemblent à des grappes de raisin, qui parsèment la plage et font une ombre bienvenue. Ce sont des fruits comestibles dont on fait des confitures ou des rhums arrangés dans lesquels on les fait macérer. Ça pousse aussi au Japon, paraît qu’ils sont très prisés dans la cuisine d’Okinawa.
Je vous parlerai plus longuement de notre camp de base bientôt. Sur la carte, il est en haut vers le centre-droite, à Saint-François. D’ici là, sortez vos pneus à clous, je viens de recevoir un avertissement de tempête hivernale pour la région de Québec. Saint-Ferréol-les-Dunes, ça vous tente pas?
J’ai pris trois courtes vidéos avec les derniers miles de la batterie du iPhone de Julie. Pour les voir, cliquez ici.
Départ ce soir pour 2 semaines back to back: une en Guadeloupe (bagages de gauche) et une à Sherbrooke pour les Sélections nationales senior (bagages de droite). Au milieu, une pitoune qui espère fort avoir sa place elle aussi…