Munich

Hier, j’ai usé mes souliers à Munich. Je ne filais pas pour une visite planifiée, alors j’ai pris la navette depuis mon hôtel (situé près de l’aéroport), puis le train jusqu’à Marientplatz et j’ai marché au hasard. L’architecture attire le regard vers le haut, ce qui présente un certain risque ici, car mes pas déviaient parfois vers le rail du tramway, parfois vers la bande cyclable. Beaucoup de vélos, mais tous équipés de sonnettes. Même avec le nez en l’air, je suis saine et sauve!

Des capines à sièges, pratiques!

Une sonnette, c’est bien, mais deux c’est mieux!

Le système de train/bus/métro/tramway est bien développé ici. Heureusement, car se stationner en ville est un défi de taille. Quant aux vélos, les hivers plus doux font en sorte qu’ils peuvent maintenant rouler à l’année. Il semble qu’il y avait de la neige en hiver il n’y a pas si longtemps. Maintenant, les gazons sont verts et même si les arbres sont dégarnis, plusieurs arbustes et plantes grimpantes sont encore bien feuillus.

Ces précisions proviennent du chauffeur de taxi qui m’a menée de la gare à l’hôtel lorsque je suis arrivée de Seefeld mardi. J’aurais pu prendre un autre train, puis une navette. Mais avec mes bagages, j’ai choisi la méthode douce qui donne un break à mes bras. Prix du train Seefeld-Munich: 26 euros. Prix du taxi jusqu’à mon hôtel : 100 euros.  Alors tant qu’à faire, j’ai profité de la ride en posant des questions à mon chauffeur volubile. À mesure que nous roulions, il m’a parlé des bâtiments, de l’histoire, du mode de vie… Pour sa part, il n’habite pas Munich, mais un petit village de 6000 personnes, en périphérie, où tout est faisable à pied et où tout le monde se connait. J’aurais aimé lui demander d’où il venait, comment il était arrivé ici, à quoi ressemblait son quotidien et celui de sa famille… Mais la ride n’était pas assez longue. Et de toute façon, je n’aurais pas eu suffisamment d’argent comptant sur moi (pas de carte de crédit dans la plupart des taxis, mais aussi dans plusieurs restaurants. Étonnant.)

Mom: les taxis sont encore bééige. Et les autres véhicules sont soit blancs, soit noirs. Grosse prédominance du noir et des vitres teintées.

Mon coup de coeur à Munich: Eisbach, la rivière de glace. Une vague perpétuelle où les surfeurs s’en donnent à coeur joie, peu importe la température. Extrait de Wikipedia : L’Eisbach (qui signifie littéralement « rivière (ruisseau) de glace ») est une rivière artificielle, située à Munich, traversant le Englischer Garten. C’est un tributaire de l’Isar et un défluent de la même. Un peu en aval d’un pont près du musée d’art Haus der Kunst, se trouve un endroit où la pratique du surf est populaire. La rivière forme une vague statique d’environ 1 mètre de hauteur. L’eau y est froide et peu profonde (parfois 40 centimètres), ce qui rend la vague accessible aux surfeurs expérimentés et aux kayaks de rivière. La vague est surfée depuis 1972 mais la permission officielle de la ville date de 2010. Un panonceau indique que cette pratique est risquée et réservée aux surfeurs expérimentés. Les surfeurs avaient accroché une corde au pont afin de se maintenir sur la vague, un panneau indique que cette pratique est dangereuse et désormais interdite. Les usagers ont installé des planches sous l’eau, tenues par des cordes accrochées au pont. Ainsi, la vague est davantage creuse et plus adaptée au surf. Une seconde vague, moins puissante, est située environ 1 km en aval. Elle est entourée de grillages et de panneaux d’interdiction de se baigner. Cependant, elle est utilisées par des surfeurs débutants.

Tournoi de pétanque. Les madames d’un bord…

…les bonhommes de l’autre!

Un itinérant amateur de poésie (vous voyez le livre entre ses mains?). Je n’ai pas osé prendre son visage buriné en photo, mais je suis allée le voir, on s’est donné la main et j’ai plongé mon regard dans le sien. J’en ai touché du monde pendant les deux dernières semaines, mais ce contact-là est particulier.

Je ne sais pas qui est l’artiste, ni ce que l’oeuvre représente, ni le nom de la jolie place illuminée. Je vous l’ai dit: j’ai erré sans guide et sans but juste pour m’emplir d’impressions. Mais on va faire un quiz: ceux qui peuvent identifier des choses sur les photos, je serais enchantée d’en apprendre davantage!

Starbuck Café!! 1-0 Alexis! 🙂

Dans l’Altstadt (vieille ville), la place centrale Marienplatz est bordée de monuments tels que le nouvel hôtel de ville, de style néo-gothique, orné d’un glockenspiel, attraction populaire qui sonne et s’anime avec des automates rejouant des scènes du XVIe siècle. J’ai soupé en face, rien n’a bougé…

Munich est connue pour ses pretzels, sa saucisse et ses brasseries, dont la célèbre Hofbräuhaus fondée en 1589. Fait chaud là-dedans, c’est hyper bruyant, et ça sent la bière tiède et la choucroute. Veni, vidi… pis ça s’est fini là pour moi. 😉

Une alternative plus smooth pour souper. Petite table dans le coin, parfaite pour écouter, sentir, observer, prendre le pouls. Et comme on est dans la capitale de la Bavière, j’ai quand même eu droit à un serveur en bretelles et culottes courtes.

Bon, là j’avoue que j’ai manqué de momentum, j’aurais dû prendre la photo avant de commencer à manger. Mais je tenais quand même à vous montrer cette belle idée: au lieu des contenants jetables, des fonds de cornets font office de récipients à confiture.

La tour de contrôle du München Airport.

Cubicule repas sur la terrasse d’observation de l’aéroport.

Scan corporel version améliorée.

Les trains pour passer d’un terminal à l’autre sont une gracieuseté de Bombardier.

On peut même prendre une douche juste à côté de ma porte d’embarquement.

Bye-bye l’Europe, en route vers le Far West. Vendredi, l’équipe décollera en sens inverse, vers la Corée du Sud…

Crépuscule mauve au-dessus de l’Atlantique, magnifique. Pas de volet coulissant vers le bas dans mon avion, plutôt un p’tit piton qui permet de changer la couleur du hublot, de plus translucide à plus bleuté.

Trop de choses à raconter…

Aujourd’hui, je vais donc opter pour le mode « en vrac »:

  • Au lieu d’une chaise, on pousse un panda ou un pingouin pour apprendre à patiner ici.

 

  • Les panneaux indicateurs affichent un sourire quand on ne dépasse pas la limite de vitesse. Sympathique!

 

  • Partie de kek’ chose qui ressemble à un mix curling/pétanque.

 

  • Laveuse format européen, pas pratique pour laver des draps… Et pas économique non plus: 8 euros la brassée.

 

  • Fers à repasser inversement proportionnels aux laveuses.

 

  • Jean-François, Isa: c’est-tu assez clean pour vous, ce tiroir à ustensiles-là?

 

  • Nouvel ami dans une boutique de ski. Appelons-le Yoshi.

 

  • Tunnel pour passer d’un côté à l’autre de la zone départ/arrivée.

 

  • Mon espace pour masser pendant les sprints. On a des murs cette fois-ci, mais faut pas s’accoter trop fort dessus. C’est aussi une zone de repos pour les athlètes.

 

  • Dernière promenade à Seefeld avant de repartir hier. Un avion dans le ciel, signe que je reviens bientôt!

 

  • Vue du train Seefeld-Munich: c’est beau en maudit!

En vidéo: https://instagram.com/p/BekWhKNF6He/

 

  • La ville dont on ne peut prononcer le nom…
  • Arrivée en gare de Munich. Après une bonne nuit de sommeil, je suis prête à aller explorer aujourd’hui. À +!

Alex sur le podium

Médaille d’argent pour Alex ce matin, au 15 km skate. Tout le travail accompli porte fruit, l’équipe est crinquée! Prochaine course: 10 km skate pour les filles, à 14h30 heure d’ici. Malheureusement, je ne serai pas sur le parcours avec des bâtons de spare… m’en vais masser les gars!

* Le balisage des pistes avec des p’tites branches de pin, j’adore.

Dernière Coupe du monde avant les Jeux

On est rendus en Autriche, à Seefeld. Dernière Coupe du monde avant les Jeux. Ce joli village est situé à 1200 m d’altitude, dans les Alpes autrichiennes, région du Tyrol, à 20 km à l’ouest d’Innsbruck et environ 10 km de la frontière allemande. C’est ici qu’ont eu lieu les courses de ski de fond lors des Olympiques d’Innsbruck, en 1964 et 1976, plus les Championnats du monde de 1985… et ceux de l’an prochain. On teste donc un nouvel hébergement, ouvert en décembre, en vue du Championnat 2019. C’est super : Mireille, Jess (la physiologiste) et moi partageons un grand condo tout neuf, lumineux et bien équipé. J’ai droit à la chambre des maîtres, plus grande, pour installer la table de masso. Après 10 jours d’hôtel, c’est agréable de boire mon café matinal en pyjama.

Pour se rendre ici, on est passé de l’Italie à la Suisse à l’Italie, avant de traverser en Allemagne puis d’entrer en Autriche. C’est comme quand on descend la côte Est américaine et qu’on traverse 5-6 états dans la même journée, sauf qu’ici, ce sont des pays. (Et finalement, la route a été rouverte juste avant qu’on parte jeudi midi, ce qui nous a permis de prendre le short cut à travers les montagnes et de sauver quelques heures de trajet. Yé!)

Horaire type d’un vendredi d’avant course pour les athlètes : lever tard, petit-déjeuner, entrainement en ski, dîner, sieste, massage, petite course à pied d’activation, souper, réunion d’avant course, dodo.

Il fait super beau encore aujourd’hui. Je me prépare à aller sur le site de compétition, pour installer ma table et être prête à masser les athlètes qui passeront les qualifications, avant les vagues. Ça a été un gros camp d’entrainement à Livigno, l’objectif est d’être au top pour les Jeux. Mais les athlètes ont hâte de revêtir un dossard et sont prêts à courser!  Aujourd’hui : sprint skate. Demain : distance skate.

Quelques photos, j’en ai plein d’autres à partager avec vous. Mais je ne dois pas rater mon lift, sinon je vais devoir marcher en portant la table de masso jusqu’au site de compétition… À bientôt !

Déneigement à la brosse

Deux belles journées de soleil ont suivi la déferlante de neige. C’est magnifique! En levant la tête, on voit des remontées de ski alpin partout, de chaque côté de la vallée. La vue qu’ils ont de là-haut doit être spectaculaire… J’ai fait un petit vidéo, cliquez ici pour voir le panorama (ou copiez le lien dans votre navigateur): vimeo.com/252651796

Il ne neige plus, mais le ballet continue. Les gros camions pleins de poudreuse se succèdent sur la route, je me demande où ils vont la porter. À Pyeongchang? Les méthodes de pelletage diffèrent parfois de chez nous, c’est amusant. Regardez ça, un déneigement de toit à la brosse: vimeo.com/252651724 

La route a été rouverte, ce qui a permis au journaliste (Alain Bergeron) de compléter le trajet jusqu’ici et de mener ses entrevues avec Alex, Cendrine, Mireille, Louis… Les risques d’avalanche empêchent toutefois la réouverture de toutes les voies d’accès. Ainsi, pour se rendre à Seefeld tantôt (Coupe du monde en fin de semaine), pas possible de prendre la route qui traverse les montagnes. Il faudra faire le grand tour, ce qui doublera la durée du trajet (5,5 heures au lieu de 3).

En attendant, les autorités déclenchent des avalanches avec des explosifs lâchés par hélicoptères. Quand je masse, je les entends bien. On dirait du gros tonnerre, en continu.

IMG_1525
En ski de fond le long de la rivière. Voyez-vous le béluga? Isa: je l’ai appelé Mario! 😉
IMG_1534
L’une des boucles de la piste d’entrainement. Ça grimpe, ça grimpe, ça grimpe… et puis ça descend, wou-houuuu! :))

Comme prévu, je suis allée nager au centre AquaGranda Livigno. Wow! Eric, Jean-François: si vous avez des projets d’agrandissement pour Endorphine, faut venir jeter un coup d’oeil à ça! À l’accueil, on nous remet un bracelet coloré qui ressemble à une montre Swatch et avec lequel on peut ouvrir les portes, barrer et débarrer le casier qu’on choisit, etc. À l’heure où je suis arrivée au Centre, vers 16h30, c’était très tranquille: 4 corridors de 25 mètres à moi toute seule. Mais vers 18h, le monde arrive: travailleurs, familles… Ça bourdonne de vie!

slide_fitness_prezzi_page
Entrée de l’AquaGranda.
fullsizeoutput_391d
Le bracelet « Sésame, ouvre-toi ».
Wellness-Park-Aquagranda-Livigno-1600x1200
Voir le soleil décliner sur les montagnes en nageant dans l’eau pas frette, quel bonheur! 28 degrés dans la piscine, 32 dans le bassin pour enfants au fond.
fullsizeoutput_391f
Vestiaires familiaux et unisexes.

IMG_1542

fullsizeoutput_3921
Petit coin glissades d’eau avec baie vitrée pour que les parents puissent jeter un coup d’oeil à leur progéniture à partir du café… La vue sans le bruit.
fullsizeoutput_3922
Le café. Excellent, évidemment.
fullsizeoutput_3920
Quand on repart, on dépose la montre dans la fente et la barrière s’ouvre.

Encore de la neige…

Ça n’arrête pas, il neige encore! On doit être rendus à 3 pieds et demi. Les routes sont fermées, on est « pris » ici… même si on n’a pas vraiment envie d’aller ailleurs! 😉

C’est vrai aussi dans l’autre sens: un journaliste de Québec devait venir passer quelques jours avec nous, pour interviewer les athlètes, le staff, voir comment allait la préparation à quelques semaines des Jeux Olympiques. Malheureusement, il est bloqué dans le village plus bas depuis hier…

Livigno n’est pas habituée à recevoir autant de neige d’un coup. Comme les rues sont étroites, et qu’il y a du monde partout, ils ne savent plus où la mettre… Le matin, les marchands sortent coiffés de leur chapeau tyrolien pour pelleter la devanture de leur commerce. Ils remplissent leur grosse pelle, puis marchent 50 pas pour aller la vider… kek’ part. Pendant ce temps-là, les voisins d’en haut vident leurs balcons dans la rue. Quand les marchands reviennent, tout est à recommencer. C’est long.

C’est pas plus simple pour les déneigeuses, big ou minis. Elles se promènent en ville avec leur bucket plein de neige, pour aller le vider… kek’ part. Tout ça dans des rues qui ont tout pour être piétonnes, mais où les voitures circulent à travers les piétons tenant des parapluies faisant office de paraneiges, avec des chiens portant des manteaux (ceux qui sont chanceux) ou coincés dans des sacoches (misère…).

fullsizeoutput_3901
Hier matin. Il en est tombé 3 fois comme ça depuis…
fullsizeoutput_3905
Les deux pelles, jaunes et rouges, poussent la neige au même endroit. C’est long…

Ça a l’air cacophonique comme ça, mais non: tout est mollo. Pas de klaxons, pas de cris, pas de jappements. Comme dit l’un de nos serveurs, « Don’t worry, be happy! ». (J’ai jasé un peu avec lui ce soir, il vient de Punta Cana et a voyagé un peu partout dans le monde comme chorégraphe pour une troupe de danse. Depuis 23 ans, il est installé ici à Livigno. Mais quand il prend des vacances, il va en Grèce. « People are more happy in Greece », dit-il. Ce soir, Manolo, c’est son nom, et sa gang donnent un spectacle dans le bar d’à côté et il nous a gentiment menacées de ne pas nous servir notre cappuccino demain matin si nous n’allions pas voir ça. Malheureusement, ça commence à 23:30 et je suis la plus couche-tard de la gang… J’cré ben qu’on va petit-déjeuner au thé vert.)

Hier, j’ai lancé le « Happy Feet Raggae Sunday ». Au programme: massages de pieds. Ça me permet de travailler assise et d’écouter du Bob Marley en pleine tempête de neige.  Le massothérapeute habituel ne masse jamais les pieds et il a pour sa part des « Metal Thursday »: musique heavy metal, pas seulement le jeudi. Chacun sa couleur. 😉

Happy Feet Reggae Sunday.png

Demain, j’ai seulement un massage à l’horaire. À moins que tout le monde réserve une place au petit-déjeuner, je vais en profiter pour bouger: leçon de ski de fond avec Mireille demain am (le kangourou, pour que j’arrête de marcher au lieu de glisser) et en après-midi, je vais aller à la piscine faire des longueurs. Elle est située au même endroit que la salle où les athlètes font de la musculation, je vais donc profiter du lift.

Wellness-Park-Aquagranda-Livigno-1600x1200
La piscine du centre AquaGranda Livigno qui compte aussi une salle d’entrainement, des glissades d’eau, un spa, une clinique d’esthétique et de masso, un bistro… Une journée, c’est pas assez, comme dirait l’autre.

Comme on est en altitude, l’air est plus sec et on se déshydrate vite. J’ai une médecine et une physiologiste sur place pour me le rappeler, alors je bois beaucoup. Au moins 3-4 litres d’eau par jour, plus du jus, de la tisane… du vino rosso et des cappuccinos. (Céline: est-ce qu’on dit cappuccini, au pluriel?) La peau dessèche vite aussi. (Isabelle: la crème à la cortisone disponible en vente libre ici est à 0,5%.) Faqu’on se crème beaucoup-beaucoup, mais les lèvres craquent pareil. En revanche, les vêtements que je lave à la main dans ma chambre sèchent vite!

IMG_1464
Le bidet sert de laveuse, l’échelle chauffante, de sécheuse.
IMG_1455
Ambiance de Noël.
IMG_1457 2
Pas de niaisage en traversant les ponts. Sinon, le carabinieri vous donne un ticket. Remarquez derrière, la belle vue dégagée… À part une petite embellie jeudi, on a ça tout le temps. Mais il semble que ce soit rare à Livigno. D’habitude, il fait gros soleil. 

Bonjour soleil!

Après 4 jours de temps blanc, le rideau s’est levé aujourd’hui. Vive le soleil, ça donne de l’énergie! Comme je ne travaille généralement pas le matin (les skieurs vont skier), j’en ai profité pour aller me promener et découvrir le décor que je sillonne sans le voir depuis mardi. Constat: c’est ben, ben beau! On voit les montagnes, la vallée, les remonte-pentes de ski alpin… La pause-neige m’a aussi permis de dormir un peu plus tard, les déneigeuses ne faisant pas un ballet sous ma fenêtre ce matin. 🙂

Parlant de ma fenêtre, en fait, j’en ai deux. Qui s’ouvrent. Est-ce que je vous ai déjà parlé de ma fixation sur les fenêtres qui s’ouvrent? C’est la première chose que je vérifie en arrivant dans une chambre d’hôtel. Avant, c’était l’odeur de cigarette. Mais maintenant que cette question-là est réglée, l’accès à l’air est au top de mes priorités. (Même à la maison, par -30, je dors avec la fenêtre ouverte. Et parfois, le mécanisme gèle. Hein, chéri?)

Bingo donc, deux fenêtres qui s’ouvrent.

Sauf que…

Ma chambre est nichée au-dessus du café, qui devient café-bistro en après-midi, puis bistro-bar vers 18h. Avec la musique dans l’piton, qui oscille entre les Best Of des années 80, dans les bons jours, et du pump-pump le reste du temps. À titre indicatif, Loosing my religion a déjà joué 3 fois ce soir et Beat It, 4 fois. Plus l’heure avance, plus les concours de simili-karaoké gagnent en popularité (et en volume), et plus les paroles sont difficiles à distinguer. Vers minuit, ça fait juste beaucoup de bruit.

Je vous rassure, les athlètes ne sont pas exposés à ça et dorment très bien! Quant à moi, je lis un peu plus le soir et roupille un peu plus tard le matin. So no problemo et vive les bouchons!

On mange toujours aussi bien. Demain, je penserai à faire du stylisme culinaire, pour partager avec vous mes pâtes, risottos, fromages, tomates fraîches, cappucinos, strudel aux pommes e altre delizie.

Si je n’écris qu’un jour sur deux, c’est que je vous délaisse parfois pour pratiquer ma technique de ski de fond. Hier: 20 km de classique avec faux plat montant. Je m’améliore de jour en jour. Mais aujourd’hui, j’ai pris congé. Sur le conseil de mes triceps et de mes psoas.

Bon, un 3e rappel de Billy Jean. C’est le signal, il est temps d’aller mettre mes bouchons. Buona notte…

fullsizeoutput_38d9
La vue de ma chambre avec les premiers rayons de soleil qui touchent les montagnes derrière.
fullsizeoutput_38df.jpeg
Les montagnes, dans une autre direction.
fullsizeoutput_38ec
Et de l’autre-l’autre côté.
fullsizeoutput_38f2
Et de l’autre-l’autre-l’autre bord.
fullsizeoutput_38da
La terrasse semi-fermée de notre hôtel. Tout est Illy ici.
fullsizeoutput_38e2
Avis à ceux qui cherchent un spot de vacances en avril…
fullsizeoutput_38e3
…ou aux mois de juin ou septembre!
fullsizeoutput_38e8
Beaucoup de boutiques de vélo ici aussi, mais plus souvent de route que de montagne.
fullsizeoutput_38ea
Eh, Mister Caribou: un beau modèle de support à vélos. Reste juste à trouver – et transporter – les troncs.
fullsizeoutput_38ee
Kossé que cé?
fullsizeoutput_38f0
Devant la pharmacie, une distributrice à condoms extérieure. À Cap Hatteras, c’est des distributrices à cire pour les surfs. Et chez nous, du Pepsi. Chacun ses priorités.
fullsizeoutput_38f4
L’une des 25 parfumeries de Livigno: il y en a partout! (Oui, Erika 1 et Erika 2 existent.)
fullsizeoutput_38f3
Les skis de poudreuse ont la cote.
fullsizeoutput_38f8
La porte ouvragée était déjà très belle. Mais en tournant la poignée, ma main a senti quelque chose de différent. Alors j’ai baissé les yeux et vu un joli colimaçon. Clic!
fullsizeoutput_38f9
Mon ami le chien, rencontré dans un ski/bike shop. C’est mon pouce que vous voyez, confirmant que les chiens italiens adorent se faire gratter le poitrail, eux aussi.
fullsizeoutput_38fa
Je l’ai appelé Luigi.

 

Arrivata al porto

Premier 48 heures en sol italien: è fantastico! Le village de Livigno est situé dans les Alpes italiennes, à quelques kilomètres de la frontière suisse. Notre hôtel, le Compagnoni, est à 1800 m, mais le territoire de la commune s’étend jusqu’à 3300 m d’altitude.

Livigno s’étire comme un ruban le long de la rivière Aqua Granda, dans une vallée bordée de pistes de ski de fond et de ski alpin. Pendant la saison chaude, les champs cultivés lèchent le bas des montagnes. L’équipe vient souvent s’entraîner ici l’été, entre autres pour l’altitude. Aujourd’hui, ils sont descendus un peu plus bas pour faire un entrainement en intensité « moins taxant » pour le corps.

Pour l’instant, pas de problème de décalage horaire ni d’altitude. Je suis même allée faire du ski de fond hier: derrière Mireille, avec les bottes de Fred Vézina et les skis de Cendrine Browne: ça flyait! Ce matin, mes cuisses, mon dos et mes épaules sont un peu raides, alors je prends congé de ski. Mais je compte bien y retourner demain!

Depuis notre arrivée, il fait blanc. Neige et vent au programme. On avait du mal à retrouver les pistes par moment, les bourrasques remodelant le sol à leur guise. Heureusement, il ne fait pas froid. Mais ce n’est pas l’idéal pour prendre des photos…

Livigno compte environ 6000 habitants, mais les touristes font gonfler ce nombre. Car en plus des skieurs, plusieurs viennent ici pour magasiner. La commune profite en effet d’un statut particulier: elle est exemptée de certaines taxes, dont la fameuse taxe de vente, ce qui a favorisé le développement du tourisme dès la fin des années cinquante.

Cette mesure a été mise en place pour contrer l’isolement qui a longtemps caractérisé Livigno: jusqu’en 1953, année de l’ouverture en hiver du col de Foscagno, la communauté était privée de contact avec le reste du monde pendant tout l’hiver, jusqu’au dégel à la fin du printemps. Aujourd’hui encore, le col de Foscagno est le seul accès routier vers Livigno. Quand on l’a emprunté mardi matin, le temps était blanc, venteux et neigeux. Louis a songé à mettre les chaines sur les pneus, mais on s’est finalement rendus en haut sans anicroche, en 3e vitesse, en tirant la remorque. Yé!

Capture d_écran 2018-01-18 à 09.50.42

hotel-compagnoni
L’hôtel Compagnoni, où nous logeons.

Pendant le vol Toronto-Zurich, j’étais assise à côté d’une toute petite dame d’origine indienne, qui allait voir sa soeur à Mumbai. Elle était assise côté allée, moi côté hublot. Quand j’ai eu fini de m’installer, elle s’est penchée vers moi et m’a glissé à l’oreille qu’elle était soulagée de voir que c’était une petite personne – et non un gros monsieur – qui prenait place à côté d’elle. Comme compagne de voyage, je ne pouvais souhaiter mieux. Elle m’a même offert du chocolat! (À titre comparatif, pour mon vol Montréal-Genève en décembre, j’étais assise à côté d’un gentil – petit – monsieur qui a dormi pendant tout le vol… mais qui pétait sans arrêt. Et au retour, à côté d’une dame parfumée.)

Nous étions plusieurs sur le vol Toronto-Zurich cette fois-ci: Mireille Belzile, médecine de l’équipe; Simon Boisvert, farteur; Louis Bouchard, coach en chef; Ivan Babikov, ancien athlète maintenant coach; plus deux skieurs: Cendrine Browne et Knute Jonesgaard. J’étais en queue de peloton pour passer le dernier contrôle de sécurité, quand un agent m’a fait dévier du parcours pour m’envoyer au rayon x. Quand je suis finalement sortie de l’aéroport, le groupe s’était envolé. Merci à Simon qui, après avoir mis les bagages dans la remorque, a constaté qu’il manquait une joueuse et qui est revenu sur ses pas. J’aurais été bonne pour un autre voyage en train, sinon…

D’ailleurs, parlant de train, nous avons pris « un train pour voiture » pour traverser une montagne à travers un tunnel étroit. Le train semble faire le voyage dans un sens, puis dans l’autre.

Train-autos_BLSIMG_1450IMG_1451

Bon, je vous laisse pour aller marcher un peu dans le blanc. Je masse de 13h à 19h cette semaine, mes matinées sont donc libres. Arrivederci!

livigno_0.jpg

Livigno

trail-traumlage-am-lago-di-livigno..jpg